Une jeune fille confie sa vie à une autrice. Son grand amour l'a quittée pour ne plus subir son amour dangereux et violent – le seul qu'elle connaisse – et elle veut trouver les mots pour s'adresser à lui. Elle a été élevée par un père psychopathe et misogyne, et une mère victime de sa beauté et du harcèlement constants des hommes. Elle veut raconter de quelle façon les femmes se passent l'amour comme une maladie, à force d'abus et de temps passé davantage à survivre qu'à vivre. Borderline Love sera son dernier geste pour le récupérer et lui faire comprendre.
 

Borderline love est un monologue fleuve de 70 pages. Brillante plongée dans les méandres de l'amour et des assignations genrées. Sa narration dense à la mélancolie langoureuse nécessite une pluralité des voix, une chorale de personnalités et de tessitures : plusieurs actrices qui se répartissent le texte, l'habitent et lui donnent du relief autant par la conjugaison et la synergie de leurs intonations que par le principe même de la passation qui crée une sororité, une solidarité à l'intérieur de l'espace sonore.